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Après un voyage sans problème nous nous installons dans un motel, le Tapdong situé dans la ville de Jejusi, capitale administrative de l’ïle. Ce motel est donné comme une bonne adresse par les deux guides que nous utilisons, guide vert Michelin et guide Lonely Planet. La citation dans les deux guides assure apparemment un bon remplissage, même hors haute saison. Malheureusement, à peu près assurée de gagner sa vie, la propriétaire du lieu fait des économies sur l’entretien de l’endroit. A part une télé grand écran toute neuve, le reste est passablement déglingué et crasseux. De retour en France, je me fendrai d’un courrier vers ces guides pour leur dire combien leurs recommandations peuvent avoir un effet pervers, dès l’instant où ils ne mettent pas à jour leurs informations à une fréquence appropriée. Heureusement, ce cas fût isolé et les autres hébergements, aussi choisis dans les guides ont, pour le moment, étés tout à fait corrects.
Notre première destination sur l’île est l’extraordinaire grotte de Manjanggul. Jeju est, comme Ulleungdo où nous nous trouvions il y a quelques jours, une île volcanique. Elle est toutefois bien plus étendue et compte plus de trois cents cratères. La grotte de Manjanggul est le résultat de cette activité volcanique puisqu’elle a été creusée par la lave sous forme d’un tunnel situé quelque dizaine de mètres au dessous du niveau du sol. Le réseau connu mesure en tout 13km. Une partie d’un kilomètre a été aménagé pour la visite. Il y règne, été comme hiver, une température de 10°. Cette cathédrale souterraine est impressionnante. De nombreux panneaux bilingues coréen/anglais donnent tout au long de la visite, des informations sur la façon dont la coulée de lave à créé ce tunnel. L’eau qui s’infiltre depuis la surface tombe sur les visiteurs dont certains, plus prévenants, se sont munis de parapluies. L’endroit plutôt sombre, comme vous pouvez vous en douter, ne se prête pas vraiment à la prise de photos, le flash de mon D300 ne fait pas le poids. Détail pour Jacques, je regrette de ne pas avoir investi avant mon départ dans un SB800 ! La photo que je vous propose est prise depuis l'escalier qui mène à la grotte.
Nous sommes venus en autobus et avons fait à pieds les 2,5km qui séparent l’arrêt de bus de la grotte elle-même. C’est un premier contact avec les paysages de l’île. La végétation est bien différente de celle du continent, plus luxuriante et par endroit considérée par les experts comme subtropicale. Les mandariniers sont une spécialité de l’endroit. Autre particularité, la quasi-totalité des terrains cultivés et des habitations sont entourés de murs constitués d’empilement de roches volcaniques. Ces murs, destinés à protéger du vent, font par endroit plus d’un mètre de haut. L’équilibre parait précaire mais ce n’est sans doute qu’une impression car on voit très peu d’éboulements. Le bord de la route qui mène à la grotte est planté de lauriers à qui le climat, de toute évidence, convient bien.
Nous ne retournons pas directement à l’hôtel car il est encore tôt. Nous poursuivons la route jusqu’à la côte, située à quelques kilomètres et abordons le premier sentier fléché de l’île. Une association, Jeju Olle, à ainsi balisé plus de deux cent kilomètres de sentiers et chemins sur l’île, en soignant particulièrement l’itinéraire pour passer par les points les plus intéressants. Les balises sont constituées soit de flèches clouées sur des poteaux ou peintes au sol ou sur les murs, soit de rubans accrochés aux branches. Ils se sont un peu compliqué la vie en mettant des flèches bleus pour un sens et d’autres, oranges, pour l’autre sens, ce dont nous nous passons fort bien sur nos GR. L’idée des rubans est par contre excellence car, agités par le vent, ils sont bien plus visibles que les signes peints.
Nous sommes sur le sentier n°20 et les paysages offerts par la côte sont magnifiques. Le contraste des roches noires avec l’eau, argentée car le ciel est couvert, est saisissant.
Après quelques kilomètres, rencontrons une dame de l’association Jeju Olle, précisément occupée à remplacer des rubans endommagés. Kyong Ai partage avec elle ses expériences de randonneuse. Le monde des marcheurs est vraiment très convivial. La coréenne nous signale un endroit particulièrement intéressant situé à quelques kilomètres de là. C’est un peu loin pour y aller à pieds et nous prenons un bus pour nous y rendre. C’est aussi un avantage de ce pays, les bus, qui plus est assez bon marché, desservent pratiquement tous les lieux. L’endroit en question est la plage de Seoubong, favorite des habitants. Une colline qui la domine offre de belles vues sur les environs.
Nous avons bien du marcher aujourd'hui une quinzaine de kilomètre et décidons de rentrer à l’hôtel car la journée de demain est probablement une des plus dures de notre séjour puisque nous avons décider de gravir le mont Hallasan, point culminant non seulement de l’île mais de toute la Corée.
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Aujourd’hui nous partons pour l'île de Jeju, situé au sud de la péninsule. sa situation et son climat ilien, en font une destination prisée des coréens. Ni Kyong Ai ni moi même n'y sommes jamais allé.
Notre avion part de Daegu dans l'après midi. Nous profitons de la matinée à Kyongju pour faire quelques menus travaux dans la maison de la maman de Kyong Ai.
Pas de photos aujourd'hui !
Nous ferons mieux demain.
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Nous avons décidé d’accomplir aujourd’hui le troisième et dernier pèlerinage de notre voyage. Il se déroule à proximité du temple d’Unmunsa, à quelques kilomètres de Kyongju en direction de Daegu. Il pleut mais nous avons bon espoir que le temps se lève plus tard dans la matinée, comme c’est souvent le cas ici.
La voiture de la sœur de Kyong Ai n’est pas équipée de GPS, nous perdons donc un peu car la signalisation des routes en Corée est parfois assez énigmatique. Pas vraiment grave puisque nous arrivons finalement à bon port. Cela a par ailleurs l’avantage de maintenir en ac tivité mes neurones qui vont être sollicitées de façon autrement plus sévère dans quelques semaines au rendez- vous annuel des fermiers, quelque part dans l’Yonne.
Le temple d’Unmunsa est perdu dans les montagnes dans un cadre particulièrement agréable.
De beaux arbres occupent l'espace entre les bâtiments du temple. En particulier un pin vieux de cinq cents ans est particuliérement majestueux.
C’est la troisième fois au moins que nous nous y rendons. En 2007, lors de notre visite précédente, en compagnie de Cécile, nous avions entraîné Kyong Ai jusqu’à un ermitage situé quelques centaines de mètres plus haut sur une colline et visible du temple. Voyant cet ermitage, appelé Sariham, Kyong Ai avait juré qu’il était hors de question qu’elle y mette jamais les pieds, car il était bien trop haut. C’est donc, avec la complicité de Cécile, a son insu qu’elle y est allé pendant que nous lui faisions croire que nous nous promenions seulement autour du temple.
Bien sûr, une fois arrivée à l’ermitage elle était ravie. Cinq ans et pas mal de kilomètres parcourus sur les sentiers de France ont fait d’elle une marcheuse aguerrie et il n’était même pas envisageable de revenir en Corée sans refaire cette ascension qui est en partie aménagée sous forme d’un escalier rustique comportant, mine de rien, 1008 marches, comme l’affiche la pierre gravée située à proximité du sommet. La pluie s’est interrompue le temps de notre montée et les nuages rampant le long des vallées nous offrent un spectacle magnifique.
Ce pèlerinage achevé, nous redescendons vers le temple. Le chemin serpente au long d’une rivière dans une forêt de pin. Soudain, notre regard est attiré par une forme familière. Des entonnoirs orange pale avec des nuances de vert. Aucun doute, ce sont des lactaires et, en retournant l’un d’entre eux je constate même que se sont des sanguins. Un panneau à l’entrée du chemin précise que l’endroit est un parc plus ou moins écologique et je ne suis pas certain que la cueillette des champignons fasse vraiment partie des activités licites.
Mais la petite famille de lactaires est saine et il est au dessus de nos forces de résister. Un peu plus loin quelques cèpes rejoindront les lactaires et le tout finira dans nos assiettes le soir même pour notre plus grande satisfaction.
Ce plaisir aurait même pu atteindre l’extase si j’avais été plus aventureux car, toujours le même chemin, deux coroles jaunes n’attendent que le verdict des mycologues. Lames jaunes vif, anneau, ça rappelle forcément quelque chose. Mais le chapeau est plus jaune qu’orange et le port est différent, plus élancé, que celui des rares spécimens que j’ai pu rencontrer en France. Je ne saurai jamais si ces deux champignons étaient des oronges car nous les avons laissés au bord du chemin.
La pluie a malheureusement repris et nous renonçons à grimper vers un autres des ermitages. Le temple en compte quatre en tout. Ce sera pour une autre fois.
Avant de rentrer à Kyongju, nous déjeunons dans un restaurant près du temple. Au menu de délicieux matefaim de farine de pomme de terre (kamja jon) et une soupe de nouille (kalguk su)
Demain, départ pour l’île de Jéju, destination favorite des jeunes mariés coréens. Kyong Ai et moi sommes mariés depuis 1981, mais, comme dit l’adage, il n’est jamais trop tard.
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C’est notre dernier jour dur l’île d’Ulleungdo le bateau repart pour Pohang à 15h30, pour occuper la matinée nous prenons un bus pour la chute d’eau de Bongnae Pokpo qui alimente la région en eau potable. Bien sur, ça ne vaut pas les chutes du Niagara mais la vue est tout de même spectaculaire.
De Retour à Dodong, Kyong Ai fait quelques emplettes sur le port : des calamars grillés sur place, un vrai délice.
Sur le quai pour prendre le bateau, Kyong Ai, qui appréhende le retour et le probable mal de mer depuis qu’elle à mis les pieds sur la terre ferme, voit une vielle femme, qui va aussi faire le voyage, avaler un flacon rempli d’un liquide mystérieux. Lorsqu’elle l’interroge, celle-ci lui dit qu’il s’agit d’un médicament contre le mal de mer dont elle garanti l’efficacité. La chose se vend dans une pharmacie sur le port à deux pas d’ici. Mon épouse, pas complètement convaincue, va néanmoins acheter et l’avale. Et miracle, ça fonctionne bien que la mer soit plus mauvaise qu’à l’aller, le retour vers Pohang se passe sans encombre.
Arrivés à Pohang, nous accomplissons le deuxième des trois pèlerinages prévus pour de ce voyage. Cela se passe dans un restaurant où nous mangions souvent lors de nos séjours précédents et qui prépare le poulet rôti d’une façon unique. On mange les morceaux découpés lors de la préparation en les trempant dans une coupelle de sel. Ca parait bien anodin, mais je suis sûr qu’en voyant la photo de ce plat ma fille Cécile va avoir l’eau à la bouche.
Après ce repas, nous retournons à Kyongju nous réinstaller chez la maman de Kyong Ai. Celle-ci est absente et va rentrer un peu plus tard. Il avait été convenu que nous récupérerions la clef chez une voisine, ca que nous faisons. Peu de temps après la maman de Kyong Ai arrive, accompagnée du frère de Kyong ai et de son épouse. Ils rentrent d’un repas au cours duquel a été arrangé le mariage de Hyé jin. Apparemment tout c’est bien passé. La maman de Kyong Ai, avec son sens pratique sort des sacs plastiques avec ce qui n’a pas été consommé au restaurant : nouilles sautées, bul gogi, etc…Et devinez ce que font nos authentiques coréens ? Ils se remettent à manger.
Voila, la journée est terminée. Au programme de demain, visite de Unmunsa.
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Aujourd’hui, nous avons décidé de monter au point culminant de l’île, le Seong Inbong à une altitude de 986m. La montée est raide puisque la distance n’est que de 5,6km. La partie dans le village de Dodong puis le début de la route, entièrement bétonnée sont particulièrement éprouvants.
Ensuite le chemin serpente en foret et, bien que toujours très pentu, est bien plus agréable.
Quelques courageux marcheurs coréens fréquentent le même chemin. L’un d’entre eux présent au sommet au moment où nous l’atteignons immortalise notre exploit.
Nous sommes parti suffisamment tôt, vers huit heures pour atteindre le sommet avant les grandes chaleurs du milieu de journée et nous sommes de retour avant treize heures à Dodong. Le vendredi et beaucoup de coréens sont venus du continent pour passer le week end sur l’île. Ils sont nombreux à faire la fête par petit groupe sur le port où ils achètent directement poisson et calamars vivants. Les ajumas, vielles femmes typiques, les préparent sous leurs yeux et ils les dégustent, crus bien sûr, avec force soju, l’alcool blanc local. L’ambiance est vraiment décontractée et festive.
Demain, retour à Pohang
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