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9 septembre - Visite du temple d'Unmunsa
Nous avons décidé d’accomplir aujourd’hui le troisième et dernier pèlerinage de notre voyage. Il se déroule à proximité du temple d’Unmunsa, à quelques kilomètres de Kyongju en direction de Daegu. Il pleut mais nous avons bon espoir que le temps se lève plus tard dans la matinée, comme c’est souvent le cas ici.
La voiture de la sœur de Kyong Ai n’est pas équipée de GPS, nous perdons donc un peu car la signalisation des routes en Corée est parfois assez énigmatique. Pas vraiment grave puisque nous arrivons finalement à bon port. Cela a par ailleurs l’avantage de maintenir en ac tivité mes neurones qui vont être sollicitées de façon autrement plus sévère dans quelques semaines au rendez- vous annuel des fermiers, quelque part dans l’Yonne.
Le temple d’Unmunsa est perdu dans les montagnes dans un cadre particulièrement agréable.
De beaux arbres occupent l'espace entre les bâtiments du temple. En particulier un pin vieux de cinq cents ans est particuliérement majestueux.
C’est la troisième fois au moins que nous nous y rendons. En 2007, lors de notre visite précédente, en compagnie de Cécile, nous avions entraîné Kyong Ai jusqu’à un ermitage situé quelques centaines de mètres plus haut sur une colline et visible du temple. Voyant cet ermitage, appelé Sariham, Kyong Ai avait juré qu’il était hors de question qu’elle y mette jamais les pieds, car il était bien trop haut. C’est donc, avec la complicité de Cécile, a son insu qu’elle y est allé pendant que nous lui faisions croire que nous nous promenions seulement autour du temple.
Bien sûr, une fois arrivée à l’ermitage elle était ravie. Cinq ans et pas mal de kilomètres parcourus sur les sentiers de France ont fait d’elle une marcheuse aguerrie et il n’était même pas envisageable de revenir en Corée sans refaire cette ascension qui est en partie aménagée sous forme d’un escalier rustique comportant, mine de rien, 1008 marches, comme l’affiche la pierre gravée située à proximité du sommet. La pluie s’est interrompue le temps de notre montée et les nuages rampant le long des vallées nous offrent un spectacle magnifique.
Ce pèlerinage achevé, nous redescendons vers le temple. Le chemin serpente au long d’une rivière dans une forêt de pin. Soudain, notre regard est attiré par une forme familière. Des entonnoirs orange pale avec des nuances de vert. Aucun doute, ce sont des lactaires et, en retournant l’un d’entre eux je constate même que se sont des sanguins. Un panneau à l’entrée du chemin précise que l’endroit est un parc plus ou moins écologique et je ne suis pas certain que la cueillette des champignons fasse vraiment partie des activités licites.
Mais la petite famille de lactaires est saine et il est au dessus de nos forces de résister. Un peu plus loin quelques cèpes rejoindront les lactaires et le tout finira dans nos assiettes le soir même pour notre plus grande satisfaction.
Ce plaisir aurait même pu atteindre l’extase si j’avais été plus aventureux car, toujours le même chemin, deux coroles jaunes n’attendent que le verdict des mycologues. Lames jaunes vif, anneau, ça rappelle forcément quelque chose. Mais le chapeau est plus jaune qu’orange et le port est différent, plus élancé, que celui des rares spécimens que j’ai pu rencontrer en France. Je ne saurai jamais si ces deux champignons étaient des oronges car nous les avons laissés au bord du chemin.
La pluie a malheureusement repris et nous renonçons à grimper vers un autres des ermitages. Le temple en compte quatre en tout. Ce sera pour une autre fois.
Avant de rentrer à Kyongju, nous déjeunons dans un restaurant près du temple. Au menu de délicieux matefaim de farine de pomme de terre (kamja jon) et une soupe de nouille (kalguk su)
Demain, départ pour l’île de Jéju, destination favorite des jeunes mariés coréens. Kyong Ai et moi sommes mariés depuis 1981, mais, comme dit l’adage, il n’est jamais trop tard.
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Tags : unmunsa, sariham, corée, lactaire
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