• 25 septembre - Sokcho

    Le billet d’aujourd’hui sera bref. En effet, seuls les lecteurs n’ayant pas prêté une attention suffisante à celui d’hier ignorent que nous sommes plus ou moins bloqués à l’hôtel pour permettre à ma cheville droite de retrouver l’ensemble des fonctions dont la nature l’avait initialement dotée.

    A part une nouvelle séance d’acupuncture, le reste de la journée a été consacré à la préparation de la fin de notre séjour, en adaptant le programme à mes performances actuelles.

    L’acupuncteur avait donc déclaré que trois séances étaient le minimum en dessous duquel aucun résultat ne pouvait être obtenu, et nous sommes retournés dans son officine en fin de matinée pour la deuxième.

    Je franchissais, confiant, la porte de la pièce où le patient reçoit, allongé, les soins. Je croyais en effet savoir ce qui m’attendait, la même chose que la veille. Tel ne fut pas le cas. Si on m’a bien planté des aiguilles, au nombre de dix aujourd’hui, c’était dans une autre partie de ma cheville, plus haut et plus près du tibia. On m’avait avant pompé un peu de sang, pas du tout le sang sorti du circuit formant l’hématome, mais du sang bien propre, pris au niveau de cette bosse sur la cheville qui me semble être l’endroit où le pied s’articule avec la jambe. S’agirait-il d’une réhabilitation de la saignée chère aux médecins raillés par Molière ?

    Si la suite de la séance utilisait un générateur électrique, ce n’était pas le même qu’hier et le courant ne passait pas par des électrodes colée sur la peau, un peu comme celles qui sont utilisées pour faire les électrocardiogrammes, mais par de très ordinaires pinces crocos directement accrochées au aiguilles posées par l’acupuncteur. Pendant les premières secondes, l’effet est très désagréable, on peut même dire douloureux. Heureusement il s’atténue vite, soit parce que l’organisme s’habitue, soit parce que le générateur module la puissance des impulsions.

    On exposa ensuite pour un quart d’heure ma cheville à un étrange appareil émettant une lueur vert clair. Le câble alimentant la tête de cette machine est d’un fort diamètre et ressemble à s’y méprendre à ceux qui véhiculent la haute tension nécessaire à la production des rayons X sur certains appareils de radiologie. C’est parfaitement indolore, mais les rayons X le sont aussi. Incontestablement. En tous cas, ma cheville, dont l’état s’était aggravé par mes efforts prématurés de la veille, allait incontestablement mieux à l’issue de la séance.

    Ces traitements à base d’électricité sont-ils partie intégrante de l’acupuncture ? J’en doute dans la mesure où on pratiquait cette méthode bien avant d’avoir découvert les mystères de la fée électricité.

    Le but de ces traitements était-il le même que ceux reçus hier ? Je pense plutôt que le praticien a saisi l’opportunité de ma présence pour se lancer dans la rédaction d’un traité sur l’électrolyse des occidentaux. Il utilise pour cela, l’un après l’autre, tous les appareils de son laboratoire en notant soigneusement les résultats. Si vous avez l’occasion de lire ce traité dans la presse scientifique, ayez une pensée pour moi qui en fut le cobaye.

    Ce mercredi matin, je vais subir ma troisième séance et la confiance qui m’habitait hier en franchissant la porte du cabinet a laissé la place à une certaine appréhension. Si je survis à cette séance, je vous promets de la décrire ici, sans omettre aucun détail. Kyong Ai va par ailleurs prendre avec elle l’appareil photo et vous pourrez donc avoir une idée plus précise de ce qui se passe ici.


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  • Commentaires

    1
    CécileBH
    Mercredi 26 Septembre 2012 à 21:44

    quel humour, mais quand même, ca fait un peu peur.

    autrement, ca fait longtemps que tu ne nous as pas parlé de ce que vous mangez de bon!

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