• Aujourd’hui nous avons mis à notre programme la visite de deux villages, Gampo et Guryongpo, situés sur la côte, à la hauteur respectivement de Kyong Ju et de Pohang. Nous sommes allés plusieurs fois dans les années 80 dans ces villages et le souvenir de ces visites est encore bien présent à nos esprits. Il fallait alors pour y acceder emprunter une mauvaise piste sur laquelle circulaient principalement camions et autocars et où les automobiles de particuliers avaient le plus grand mal à progresser dans les blocs de la taille d’une boîte à chaussure qui empierraient la voie.

    Aujourd’hui tout est plus simple, grâce à une belle route sinueuse, puisque la plaine Kyong Ju est séparée de la côte par des collines, comme d’ailleurs la plus grande partie du territoire de la Corée du sud. Les qualités routières de notre véhicule invitent à la modestie dans ce contexte. Tout au long de la route qui relie Guryongpo à Pohang, de nombreux ouvrages d’art en construction laissent penser qu’une voie  directe est en cours de construction. Le pays investit donc toujours beaucoup dans ses infrastructures.

    La partie ancienne des villages n’a  par contre guère changée. De nouveaux bâtiments à plusieurs étages ont été construits mais sur le rivage on trouve toujours ces maisons basses souvent couvertes de tôles ondu19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggulées ou de tuiles peintes.

      

    19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggu

      

    19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggu

      

    Le port de Gampo est assez important. Aux coté des classiques bateaux de pêche artisanale, en particuliers ceux équipés des guirlandes de lampes qui traquent les calamars que vous connaissez bien si vous suivez ce blog régulièrement, une flotte de chalutiers dén19 septembre - Gampo Guryongpo et Gangguote une dimension plus industrielle. 

      

    19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggu

      

    A partir de Guryongpo, nous prenons un chemin qui longe la côte. Des balises puis un panneau indicateur nous montre que, à l’image de ce qui a été fait pour les sentiers de l’île de Jeju, une association se charge de tracer des randonnées. Ceci n’est cependant guère documenté, au moins d19 septembre - Gampo Guryongpo et Gangguans les guides que nous avons avec nous.

    Ce sentier nous offre les paysages côtiers habituels du pays, avec les rochers déchiquetés et les pins parasol. 19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggu

        

    19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggu

      

    Des piments, très utilisés dans la cuisine coréenne, sont plantés un peu partout, au milieu même des habitations parfois.19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggu

    Une fois récoltés ils sèchent à même le sol. 19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggu

    Le poisson séché, lui aussi base de l’alimentation coréenne, est l’héritage d’une époque où seule cette méthode de conservation existait. Ici, les poissons sont suspendus, 19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggucomme du linge avec des épingles.

    Coté intérieur, dans les rizières, les lourds épis courbent la tige qui les porte. La récolte est proche. Elle donnera lieu, lors de la prochaine pleine lune, à la plus grande fête du calendrier coréen, Chuseok.19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggu

    Nous prenons ensuite la route du nord, pour notre prochaine destination, la région montagneuse du Gangwondo, située à l’extrême nord-est de la péninsule.

    Nous ne manquons pas, bien sûr, de nous arrêter pour diner à Ganggu, petit port qui s’est fait une spécialité des araignées de mer. Des dizaines de restaurants se battent pour attirer les rares clients, nous sommes en semaine et hors de la période juillet aout des congés. Chaque restaurant expose dans des aquariums les araignées et, pour certains quelques poissons. On voit les classiques araignées pêchées localement, de couleur orange. On voit aussi partout des spécimens bien plus gros de couleur gris marron qui sont péchées bien plus au nord par des bateaux russes qui les livrent ensuite, vivantes, ici. Elles n’ont pa s la réputation d’être aussi bonnes que la pêche locale. Kyong Ai, experte en crustacés, évitent soigneusement les bonimenteurs qui tentent de nous entrainer dans leur établissement et en choisit un où une araignée lui parait digne de figurer sur notre menu.19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggu

    Une fois alerté le propriétaire des lieux, le prix est négocié. L’araignée choisie est alors sortie de l’aquarium puis placée dans un bac en inox avec un couvercle, puis cuite à la vapeur.19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggu19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggu

      

      

      

      

      

      

      

    Elle se retrouve ensuite sur notre table et le festin peut commencer. Il faut reconnaitre que le goût de ces crustacés est incomparable. On les mange ici sans mayonnaise et la chère, un peu sucrée, supporte parfaite d’être consommé sans aucun accompagnement.19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggu

    Repus, nous roulons encore un peu avant de chercher un min bak pour la nuit. La route est encore longue pour notre destination du lendemain.

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    19 septembre - Gampo Guryongpo et Ganggu


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  • Nous arrivons à Daegu et nous installons dans un motel près de la gare des bus.

    L’étape sera plutôt shopping que touristique. Kyong Ai va faire des courses et remplit deux gros cartons qui partent vers la France par la poste. Ils contiennent les ingrédients des spécialités à venir en France ; calamars, algues et bien d’autres choses encore.

    Je profite de ce temps où ma présence avec ma moitié est non seulement inutile mais probablement nuisible pour rattraper un peu du retard pris par mon blog.

    Nous prenons le temps de visiter un lieu recommandé par le guide Lonely Planet : le marché aux herbes médicinales. En fait de marché, il s’agit d’échoppes dans une rue comme on en voit dans pratiquement toutes les villes coréennes, peut-être juste un peu plus nombreuses. Il émane de ces boutiques ou des cartons exposés à l’extérieur des parfums étrange que la photo ne permet malheureusement pas de partager avec vous, chers lecteurs.

    16 au 18 septembre - Daegu

      

    16 au 18 septembre - Daegu

      

    16 au 18 septembre - Daegu

    Un musée de la médecine orientale est installé juste à coté. Il est manifestement destiné aux enfants qui sont d’ailleurs nombreux, venus d’écoles et accompagnés de leurs professeurs.

    Dans la rue, Kyong Ai s’exerce à un jeu de cerceau coréen, avec un succès tout relatif.

    16 au 18 septembre - Daegu

      

     

    16 au 18 septembre - Daegu

    A proximité, quelques maisons traditionnelles, conservées au milieu des tours. Il s’agit de la résidence du poète Lee Sang Hwa, célébré pour son rôle dans la résistance contre l’occupation japonaise au début du vingtième siècle. Là aussi l'ambiance est assurée par les enfants en visite.

      

      

      

      

     

     

    16 au 18 septembre - Daegu

      

     

    16 au 18 septembre - Daegu

    Le 18 au soir, nous repartons pour Kyong Ju. Nous retournerons le lendemain sur des lieux fréquentés il y bien longtemps, nous remonterons ensuite vers le nord en longeant la côte est en destination de la zone montagneuse du Gangwon do, et de ses nombreuses randonnées.

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    16 au 18 septembre - Daegu


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  • Comme on pouvait le craindre, le ciel est complètement couvert et nous nous épargnons une nouvelle ascension du cratère de l’Ilchulbong. Notre randonnée du jour suivra donc le tracé du sentier olle n° 2. En fait nous commencerons avec les derniers kilomètres du sentier n° 1 qui passe à proximité de notre logement, avant d’enchainer sur le sentier suivant.
     

    Cela commence par la longue et belle plage de sable noir de Gwangchigi qui offre une belle vue sur le cratère d’Ilchulbong.

    Une plaque de pierre, gravée avec un texte de JMG Le Clézio, en français et avec un nombre raisonnable de fautes de frappe, rappelle de massacre par la milice sur cette plage de milliers d’habitants, en 1948, pendant la période troublée entre la décolonisation et la guerre de Corée.

    Au bout de la plage, une fois la rue traversée, on rencontre un petit parc aménagé avec des statues de pierre représentants les symboles de l’île de Jeju. Kyong Ai pose au coté d’un cochon noir qui est un des aliments préféré ici, même si son appellation officielle est « cochon de fange ».

    Le chemin louvoie ensuite dans une zone humide où on peut voir quelques élevages d’abalones. Ce territoire, très vaste, est celui des oiseaux migrateurs qui y trouvent leur nourriture.

    Les turumis, de belles grues blanches, oiseaux symboles de la Corée, y sont très nombreuses. J’ai dû m’y reprendre à maintes reprises pour réussir à en photographier une car ces grues sont très méfiantes et s’envolent dès qu’on fait mine de s’approcher d’elles. Mon 200mm s’est révélé un peu juste pour ce travail.

    En sortant de cette intéressante partie sauvage, on traverse une zone urbaine sans grand intérêt. C’est là qu’on trouve une station Olle avec le tampon que les randonneurs utilisent pour marquer leur passage sur ce sentier. Il y a normalement une station telle que celle-ci sur chacun des vingt sentiers Olle.

    Après, le chemin monte sur une colline couverte de plantations de mandariniers. Ces fruits, très doux, sont très appréciés et les coréens qui visitent l’île de Jeju sont nombreux à en ramener sur le continent.

      

    La randonnée terminée, nous rentrons en bus à Seongsan, notre lieu de résidence.

    Dans le min bak, Kyong Ai fait un peu de cuisine car, sur la véranda le propriétaire à installé un évier et une plaque de cuisson. De fait la porte coulissante qui sépare la chambre et cette kitchenette reste assez longuement ouverte. Nous verrons, plus tard que ce détail n’est pas sans importance.

    Les âmes sensibles peuvent s’épargner la lecture des lignes qui suivent car elles décrivent se qui restera, au moins à ce stade de notre périple, la plus désagréable de nos expériences.

    Après quelques heures de sommeil, kyong Ai se réveille en sursaut, ressentant une vive douleur au front. De toute évidence, elle a été piquée ou mordue par un insecte. Nous nous livrons à un examen approfondi des lieux et je finis par découvrir un moustique sur le mur. Lors de son exécution par mes soins celui-ci repend une belle quantité de sang, ce qui démontre qu’il avait déjà trouvé une proie. Bien que Kyong Ai soit sceptique quant à  responsabilité de ce volatile dans sa douleur au front, nous finissons par nous recoucher. Une heure après, c’est moi qui suis la nouvelle victime, mordu au coude. Kyong Ai n’a pas exagéré, la douleur est très vive, un peu comme une grosse brulure et ne passe pas. Nous reprenons nos recherches et, en déplaçant un porte manteau placé le long d’un mur, nous découvrons le coupable : un monstrueux mille pattes, d’au moins douze centimètres de long et d’une couleur rouge foncé. Ces bestioles ont, nous l’apprendrons plus tard, la fâcheuse habitude de pénétrer dans les logements lorsque le temps est à la pluie. J’ignore quels projets avait cette créature pour nous, ce qui est sûr c’est qu’ils ont pris fin lorsque Kyong Ai, armée d’un couteau chauffé sur la flamme du gaz, l’a transformée en trois tronçons indépendants. J’avais auparavant refusé, sans doute à tort, de faire le portrait de l’intrus.

    Au bout de quelques heures, la douleur de la morsure s’est atténuée pour moi, mais elle a durée bien plus longtemps pour ma malheureuse épouse. Le lendemain, jour où nous avions prévu de quitter l’île de Jeju, était un dimanche et toute les pharmacies étaient fermées. Ce n’est qu’en arrivant à l’aéroport que nous avons pu trouver une officine qui nous a délivré pommade et comprimés qu’aucun voyageur averti ne devrait omettre de prendre avec lui avant de s’aventurer dans la campagne coréenne.

    Le vent soufflait déjà très fort lorsque notre avion a décollé, mais le voyage de retour vers Daegu s’est néanmoins passé sans incident majeur.

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    15 septembre sentier Olle n°2


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  • Il sert à vous faire suivre notre voyage au pays du matin calme avec une fréquence et des retards liés aux aléas de nos connexions à Internet. Bonne lecture


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  • 5 heures, le réveil, ou plutôt l’alarme du téléphone sonne. Un coup d’œil dehors confirme que s’il ne pleut pas. On ne voit pas d’étoiles, donc le ciel doit être passablement couvert. Nous tentons tout de même notre chance et regrimpons sur le cratère. Lorsque nous arrivons au sommet nous n’avons été précédés que par trois amateurs plus courage14 septembre l'île d'Udoux que nous.

    Au fil des minutes une cinquantaine de personnes nous rejoindrons, dont une compagnie de soldats venus exprès en bus. Tout ce petit, monde, regard pointé vers l’est, sera déçu car si le soleil s’est bien levé, nous ne l’avons jamais vu à travers les nuages. 14 septembre l'île d'Udo

    Nous surveillerons la météo pour éventuellement tenter de nouveau notre chance le lendemain, mais l’approche du typhon le laisse pratiquement pas d’espoir.

    La suite de la journée sera passée sur l’île d’U do, située à 10minutes de bateau de Seongsan où nous résidons dans un min bak, équivalent des chambres d’hôtes en France. Ce min bak est idéalement situé et nous voyons le cratère d’Ilchulbong de nos fenêtres. Le mini voyage en bateau vers l’île d’Udo, assuré par de petits ferries, se passe sans problèmes. 14 septembre l'île d'Udo

    Nous croisons des petits bateaux de pêcheurs de calamars, avec leur  guirlande de lampes déjà évoquées, rentrant au 14 septembre l'île d'Udoport.

    Une fois arrivés, nous pouvons commencer notre randonnée. Nous suivons un sentier tracé par l’association Olle déjà évoquée dans une étape précédente. Il porte le n° 1-1 et fait le tour de l’île. L’île Udo est l’île de la vache car les premiers habitants trouvaient à son profil une ressemblance avec une vache couchée. J’avoue ne pas avoir été frappé par cette ressemblance, mais mon cruel manque d’imagination m’expose presque à chaque fois à des difficultés pour reconnaitre les formes familières choisies par les habitants, un peu partout dans le monde, pour nommer les reliefs qui les entoure.

    Le tracé du sentier est très agréable, le relief de l’île est assez doux et les 15km de la randonnée sont une simple formalité pour nous. Nous ne rencontrerons que peu de marcheurs. La plupart des coréens loue des quads, des scooters ou des voitures électriques pour se déplacer dans l’île.

    Certains équipages ne maitrisent visiblement pas complètement l’art de la conduite des quads.14 septembre l'île d'Udo

    Le sentier serpente au milieu des champs cultivés, principalement avec de l’ail et entourés des fameux murs de pierres volcaniques.

    Parfois on peut voir, au milieu même des champs cultivés des tumulus, tombes traditionnelles en Corée.

    On trouve aussi quelques plantations d’arachides, une des spécialités de l'île.

    Des vaches paissent paisiblement, sans se douter que l’île, vu son nom, leur appartient.

    On trouve aussi de belles plages et de nombreux petits ports, tout au long de la côte.

      

      

    De retour sur l'île principale, nous observons le ciel avec inquiétude,  car même s'il ne pleut pas, notre lever de soleil semble bien compromis. Demain nous avons prévu une randonnée sur l’île principale, le sentier Olle n°2.

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    14 septembre l'île d'Udo


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