• 15 septembre sentier Olle n°2

    Comme on pouvait le craindre, le ciel est complètement couvert et nous nous épargnons une nouvelle ascension du cratère de l’Ilchulbong. Notre randonnée du jour suivra donc le tracé du sentier olle n° 2. En fait nous commencerons avec les derniers kilomètres du sentier n° 1 qui passe à proximité de notre logement, avant d’enchainer sur le sentier suivant.
     

    Cela commence par la longue et belle plage de sable noir de Gwangchigi qui offre une belle vue sur le cratère d’Ilchulbong.

    Une plaque de pierre, gravée avec un texte de JMG Le Clézio, en français et avec un nombre raisonnable de fautes de frappe, rappelle de massacre par la milice sur cette plage de milliers d’habitants, en 1948, pendant la période troublée entre la décolonisation et la guerre de Corée.

    Au bout de la plage, une fois la rue traversée, on rencontre un petit parc aménagé avec des statues de pierre représentants les symboles de l’île de Jeju. Kyong Ai pose au coté d’un cochon noir qui est un des aliments préféré ici, même si son appellation officielle est « cochon de fange ».

    Le chemin louvoie ensuite dans une zone humide où on peut voir quelques élevages d’abalones. Ce territoire, très vaste, est celui des oiseaux migrateurs qui y trouvent leur nourriture.

    Les turumis, de belles grues blanches, oiseaux symboles de la Corée, y sont très nombreuses. J’ai dû m’y reprendre à maintes reprises pour réussir à en photographier une car ces grues sont très méfiantes et s’envolent dès qu’on fait mine de s’approcher d’elles. Mon 200mm s’est révélé un peu juste pour ce travail.

    En sortant de cette intéressante partie sauvage, on traverse une zone urbaine sans grand intérêt. C’est là qu’on trouve une station Olle avec le tampon que les randonneurs utilisent pour marquer leur passage sur ce sentier. Il y a normalement une station telle que celle-ci sur chacun des vingt sentiers Olle.

    Après, le chemin monte sur une colline couverte de plantations de mandariniers. Ces fruits, très doux, sont très appréciés et les coréens qui visitent l’île de Jeju sont nombreux à en ramener sur le continent.

      

    La randonnée terminée, nous rentrons en bus à Seongsan, notre lieu de résidence.

    Dans le min bak, Kyong Ai fait un peu de cuisine car, sur la véranda le propriétaire à installé un évier et une plaque de cuisson. De fait la porte coulissante qui sépare la chambre et cette kitchenette reste assez longuement ouverte. Nous verrons, plus tard que ce détail n’est pas sans importance.

    Les âmes sensibles peuvent s’épargner la lecture des lignes qui suivent car elles décrivent se qui restera, au moins à ce stade de notre périple, la plus désagréable de nos expériences.

    Après quelques heures de sommeil, kyong Ai se réveille en sursaut, ressentant une vive douleur au front. De toute évidence, elle a été piquée ou mordue par un insecte. Nous nous livrons à un examen approfondi des lieux et je finis par découvrir un moustique sur le mur. Lors de son exécution par mes soins celui-ci repend une belle quantité de sang, ce qui démontre qu’il avait déjà trouvé une proie. Bien que Kyong Ai soit sceptique quant à  responsabilité de ce volatile dans sa douleur au front, nous finissons par nous recoucher. Une heure après, c’est moi qui suis la nouvelle victime, mordu au coude. Kyong Ai n’a pas exagéré, la douleur est très vive, un peu comme une grosse brulure et ne passe pas. Nous reprenons nos recherches et, en déplaçant un porte manteau placé le long d’un mur, nous découvrons le coupable : un monstrueux mille pattes, d’au moins douze centimètres de long et d’une couleur rouge foncé. Ces bestioles ont, nous l’apprendrons plus tard, la fâcheuse habitude de pénétrer dans les logements lorsque le temps est à la pluie. J’ignore quels projets avait cette créature pour nous, ce qui est sûr c’est qu’ils ont pris fin lorsque Kyong Ai, armée d’un couteau chauffé sur la flamme du gaz, l’a transformée en trois tronçons indépendants. J’avais auparavant refusé, sans doute à tort, de faire le portrait de l’intrus.

    Au bout de quelques heures, la douleur de la morsure s’est atténuée pour moi, mais elle a durée bien plus longtemps pour ma malheureuse épouse. Le lendemain, jour où nous avions prévu de quitter l’île de Jeju, était un dimanche et toute les pharmacies étaient fermées. Ce n’est qu’en arrivant à l’aéroport que nous avons pu trouver une officine qui nous a délivré pommade et comprimés qu’aucun voyageur averti ne devrait omettre de prendre avec lui avant de s’aventurer dans la campagne coréenne.

    Le vent soufflait déjà très fort lorsque notre avion a décollé, mais le voyage de retour vers Daegu s’est néanmoins passé sans incident majeur.

    Pour voir toutes les photos prise ce jour, cliquez sur l'appareil photo ci-dessous

    15 septembre sentier Olle n°2


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  • Commentaires

    1
    CécileBH
    Samedi 22 Septembre 2012 à 23:16

    vous avez été mordu par un scolopendre. sur les photos qu'on peut voir sur le net, ca a l'air assez effrayant.

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